QUINQUINA/CHLOROQUINE… Itinéraire d’une bio-piraterie qui a généré dans l'histoire "résistance et effets secondaires graves "

de la cueillette a l'industrie chimique, la malédiction de big pharma!

 

QUINQUINA/CHLOROQUINE…

Itinéraire d’une bio-piraterie

 

Nous connaissons une quarantaine d’espèces différentes de quinquina, avec des effets thérapeutiques différents. Les plus actifs sont le quinquina jaune (Cinchona calisaya Wedd.) et le quinquina rouge (Cinchona pubescens Vahl) et le moins actif le quinquina gris qui porte pourtant paradoxalement le nom de Cinchona officinalis L.

 

Je vais traiter ici du quinquina rouge, dont les jésuites utilisèrent l’écorce vers 1630, après avoir observé les pratiques des indiens. Comme toujours en matière de bio piraterie, il y eut d’abord une phase, a la fin du 19éme siècle ou l’on est passe de la cueillette a la production en plantation puis dans la seconde moitié du vingtième siècle, une phase de destruction des plantations, les laboratoires pharmaceutiques étant passés a la fabrication synthétique d’une des mollécules de la plante : La quinine synthétique .

Deux substances sont alors mises au point : La résochine, brevet déposé par bayer, mais dont les effets secondaires  seront trop toxiques et la Sontochine avec le groupe allemand IGfarben.

 

La résochine reçut le nom de chloroquine en  ; en France, elle fut mise sur le marché en 1949 sous le nom de Nivaquine, aux États-Unis sous le nom d'Aralen.

Dans les années 1950, les antipaludiques de synthèse éclipsent totalement la quinine d'extraction, beaucoup plus chère. Mais leur prescription sans contrôle favorise l'émergence de souches résistantes. Les médicaments ACT (Artemisinin-based combination therapy, composée par l'association de deux molécules, une molécule semi-synthétique dérivée de l'artémisinine et une molécule synthétique) sont actuellement recommandés par l'Organisation mondiale de la santé.

Je note comme a chaque fois ,que les traitements naturels qui utilisent la plante entière sont toujours plus efficaces et ce, sans créer de résistance et sans occasionner d’effets secondaires. C'est le cas de la quinquina, du NEEM, de l'artémisia.

 

 

 

Le quinquina rouge, un puissant antipaludique et plus encore


Le quinquina rouge est un petit arbre d'une dizaine de mètres de haut originaire de la région de la cordillère des Andes, en Amérique du Sud. Connu sous le nom scientifique de Cinchona pubescens, cet arbre de la famille des Rubiacées pousse également en Asie et en Afrique. Il apprécie les zones en hauteur entre 600 à 3 000 m d'altitude. Le quinquina rouge présente un tronc assez mince de 20 cm de diamètre environ. La face externe de son écorce est grise et la face interne prend une teinte brun rougeâtre. Il s'agit de la partie utilisée en phytothérapie. Cette teinte rougeâtre se retrouve sur la face inférieure des feuilles souvent grandes et de forme allongée. Ses fleurs sont disposées en grappes au sommet des rameaux. Elles présentent une corolle en forme de tube et de couleur pourpre ou rose, avec une teinte plus claire à la base.


Les propriétés du quinquina rouge:

Anti-paludéen et anti-malaria,l'écorce du quinquina rouge est aussi utilisée pour atténuer la fièvre et la fatigue qui accompagnent généralement la grippe. Mais le quinquina rouge combat aussi les états de faiblesse générale grâce à ses vertus toniques. Il permet également de réguler la quantité de graisse dans le sang et prévient le surpoids. Utilisé en gargarisme, le quinquina rouge soulage les maux de gorge. Le quinquina rouge augmente aussi l'appétit et traite les troubles digestifs en général. Enfin, appliquée sur une blessure, comme les escarres et les plaies atones, l'écorce de cet arbre favorise la cicatrisation grâce aux tanins qu'elle contient.