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Voynich, le manuscrit :

En 1912, un collectionneur, Wilfrid M. Voynich, acheta aux Jésuites de Frascati, près de Rome, un petit manuscrit en vélin de 240 pages. Son ancienneté transparaît dans les détails des illustrations de personnages et de châteaux. La datation au carbone 14 confirme qu’il aurait été écrit entre 1404 et 1436.

A première vue, ce manuscrit pourrait être un traité d’herboristerie ou d’astrologie. Toutefois, certaines figures ne ressemblent à rien de connu. Le texte qui accompagne ce traité est indéchiffrable, car il est rédigé dans une langue inconnue. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas été déchiffré, malgré les nombreux spécialistes qui se sont penchés dessus. C’est ce qui fait de lui le manuscrit le plus énigmatique de tous les temps.

Mais le chercheur Walter Grosse vient d’en résoudre le code qui est bien le code des codes le plus élaboré de tous les temps, et il a découvert la raison pour laquelle il a été créé. En effet, ce livre contient un secret qui a été caché pendant 600 ans, et son apparition à Prague en 1586 sous l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique Rodolphe II n’est pas un simple hasard. Une aventure passionnante à ne pas manquer.

Il ne s’agit pas non plus d’un traité scientifique sur la physiologie des plantes du XVe siècle. Il est pourtant vrai que son auteur a réalisé une série d’expériences, cependant son but n’a pas été uniquement la recherche scientifique.

Bien que je n'aie personnellement pas encore reçu ce livre (je ne puis donc vous expliquer comment fonctionne ce "Code des codes" cryptant le manuscrit Voynich), j'ai néanmoins appris que ce vieux manuscrit du début du XVème siècle décrirait le lien entre les configurations astrologiques et le comportement de la sève des plantes. Le Voynich ne décrirait donc pas la végétation d'un hypothétique Jardin d'Eden perdu, comme le suggère le thriller, mais serait une sorte d'ouvrage "d'astrobotanique", si je puis m'autoriser ce néologisme.

De fait, outre le texte apparemment incompréhensible que Walter Grosse nous déclare avoir décodé, on trouve aussi de nombreuses illustrations représentant des végétaux. En comparant les caractéristiques des plantes entre elles et en prenant en considération les influx zodiacaux qui les déterminent, on découvrirait ainsi, au niveau du comportement de la sève, des corrélations laissant entrevoir l’existence d’une authentique influence astrologique.
L’auteur du Manuscrit Voynich aurait donc été un "phytophysiologiste" médiéval, une sorte de précurseur de
Grégor Mendel, un "protogénéalogiste" décrivant ses recherches en botanique. Recherches qui auraient également touché à l'hybridation, puisque le Manuscrit nous présente un ensemble de plantes dont la plupart sont inconnues dans la Nature.

On pourrait alors se demander pourquoi un traité de botanique, ou "d'astrobotanique", apparemment anodin, se devait d'être codé au point d'en devenir illisible. Une explication pourrait être le risque encouru par l'auteur par rapport à l'intransigeance de l'Eglise. En ces temps-là, on ne badinait pas avec le dogme ! Or, démontrer l'influence zodiacale sur les végétaux, c'était aussi laisser supposer une influence similaire sur les animaux, voire les humains ; l'Eglise, dans sa volonté de monopole sur les consciences, aurait-elle accordé l'Imprimatur sur un ouvrage suggérant un déterminisme astrologique ? Quelques années plus tard, le 5 janvier 1586, le pape Sixte V promulguait sa bulle Coeli et terrae Creator condamnant l'astrologie.  1586, c'est précisément l'année où l'Empereur Rodolphe II acquiert, à Prague, le fameux Manuscrit qui nous occupe ici.

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